Futaleufu - Bariloche
Hola !
On profite d’une journée de repos à Bariloche pour vous écrire.
La dernière fois nous étions à la petite bibliothèque de Futaleufu sous la pluie. A 12h30 on s’est fait mettre dehors. Et sur qui on tombe? Les deux américains prêts à prendre la route, équipés de gants de vaisselle, pas mal l’idée, on retient. Du coup ils nous motivent et on prend la route tous les 4, surtout que pour le moment il ne pleut plus. Les 10 premiers kilomètres sur une magnifique route goudronnée passent vite. On fait les formalités aux deux douanes. On déjeune rapidement. Puis ils nous restent encore 35km de ripio, et après plus de ripio avant un petit moment on espère! De nouveau petite averse. Et à 17h30 on arrive à Trevelin, petite ville de 15 000 habitants ; on décide de s’arrêter là pour aujourd’hui, ca fera trop juste pour atteindre Esquel ce soir. On tente alors les Bomberos Voluntarios: Au début c’est pas gagné, puis finalement ils nous acceptent pour la nuit, cool! La petite dame est même très gentille, on a le droit à une chambre en dortoir rien que pour nous, son fils nous a même fait nos lits! Elle nous montre la cuisine, toute neuve et immense. Elle nous met le chauffage à fond de peur qu’on ait froid. Puis vient le chef, qui nous conseille demain de passer plutôt par du ripio pour aller au nord pour passer dans le parc Los Alerces car sur la route 40 il y a souvent du vent. Mais on lui explique que ça fait environ 3 semaines qu’on roule sur du ripio, alors la route 40, même si elle est au vent, elle nous fait bien envie quand même! On profite de la poële pour se faire une bonne omelette!
Le lendemain on en profite aussi pour bien nettoyer nos vélos qui sont tout cracra. Puis on prend notre temps car on a décidé de ne faire que les 22km qui nous séparent d’Esquel pour pouvoir se reposer un peu. A 13h, on s’arrête à l’office de tourisme d’Esquel pour récupérer les infos sur la ville. On tombe à nouveau sur les américains. Hier soir ils ont aussi dormi à Trevelin et pour cet après-midi ils se tatent à continuer ou non car il y a pas mal de vent. On tente à nouveau les pompiers et c’est encore oui! Une fois de plus, tous les pompiers de la caserne sont tous bien gentils avec nous, ils nous posent des questions sur notre voyage. L’après-midi et la soirée passent très vite.
Le jour suivant, on veut faire environ 75km car le surlendemain nous dormirons chez un warmshower (même principe que le couchsurfing mais c’est réservé aux cyclos) à Epuyen à 130km environ d’Esquel. Pas trop de vent pour aujourd’hui, paysage de pampa à nouveau, rien de bien intéressant. On se trouve un petit coin pour bivouacquer au bord d’une petite rivière, assez près de la route, mais un peu caché quand même.
Le lundi matin, en 3h seulement nous voilà déjà à Epuyen. On déjeune devant l’office de tourisme, il y avait un petit coin avec des tables exprès pour nous! ;) Encore quelques kilomètres à faire pour rejoindre la maison du warmshower. Comme il nous avait dit, il ne sera pas là avant le soir. On repère sa maison et on continue encore 2km pour atteindre le lac d’Epuyen. Cadre très joli et bien calme. On fait un peu bronzette, on met les maillots et on se baigne!! Très rapidement car l’eau n’est pas chaude quand même! On retourne ensuite chez Oscar le warmshower, qui est rentré, parfait. Au début on se dit que ça va être difficile de discuter, puis au fur et à mesure de la soirée ça va bien. Il habite dans la maison d’un riche propriétaire qui ne vient ici que 3 ou 4 fois par an, le reste du temps il est dans son autre maison à El Calafate, il tient une des agences qui permettent de visiter le glacier Perito Moreno en bateau. Oscar est donc “housekeeper”, plutôt sympa comme job dans une maison de bois aussi jolie et dans un cadre tranquille comme Epuyen. Il n’est pas si joyeux que ça ce soir car sa copine vient de partir pour 3 mois en Europe rejoindre sa fille qui habite maintenant en Ecosse. Il nous raconte ses deux précécents voyages à vélo en Europe et nous notre voyage depuis Ushuaïa. Il connait mieux l’Europe que nous, et nous peut-être un peu plus la Patagonie que lui, marrant.
Mardi matin, il appelle sa copine qui n’a pas encore pris l’avion et note quelques conseils pour la suite de notre voyage, car Patricia a beaucoup voyagé en Argentine à vélo et à moto. On s’arrête pour la pause de midi à El Bolson. On se prend un petit café, le premier vrai café de machine, un cafè doble cortado (café double avec un nuage de lait) vraiment très bon et gratuit en plus! On a insisté pour payer mais la dame nous a dit que c’était bon on avait déjà payé, très bien pas de soucis. L’après-midi, la pluie nous rattrape, vers 18h on décide de s’équiper mais finalement peu de temps après on aperçoit une petite cabane au bord de la route qui sera très bien pour nous pour ce soir. L’abri se trouve devant la propriété de quelqu’un, alors on rentre pour demander si on peut se mettre à l’abri pour la nuit dans sa petite cabane. Pas de soucis, ça ne la dérange pas. Apparemment il va encore beaucoup pleuvoir cette nuit et derain matin, alors si on veut on peut mettre notre tente dans son jardin un peu à l’abri sous les sapins. Cinq minutes plus tard, son mari vient nous voir pour nous demander si on a besoin de quelque chose, de l’eau chaude, utiliser les toilettes...On se retrouve donc invité à passer la soirée à cuisiner au chaud et à dormir dans la maison. Ils nous confient même les clefs de la maison car eux habitent en fait un peu plus loin dans une autre maison. Hallucinant, ils nous font confiance comme ça sans nous connaitre! On a eu droit à notre “cabanas” gratis!!
Le lendemain il ne pleut pas, ciel bleu pour démarrer la journée. On a 100km à faire si l’on veut être â Bariloche ce soir. Pas mal de montées et descentes le matin. Pour l’après-midi il nous reste 60km…Mais la route devient plutôt plate et longe des lacs. 40km avant la fin il pleut. On finira la journée bien trempé mais on aura réussi à atteindre LA VILLE. Assez moche l’entrée dans la ville de Bariloche, en plus sous la pluie ça n’arrange pas les choses. On tente les pompiers, on nous envoie dans trois casernes différentes car à chaque fois ce n’est pas la bonne. Finalement ça sera non. Tanpis, il faut se trouver un hôtel alors. A la tombée de la nuit on repère enfin une auberge, pas trop cher, et le mec est sympa, ça sera parfait pour ce soir, on est congelé, on a besoin d’une bonne douche chaude.
On reste à l’auberge encore ce soir. C’est tranquille il n’y a pas grand monde, c’est l’inter-saison ici, trop tard pour profiter des beaux jours et trop tôt pour le ski. Ce matin au réveil c’était presque de la neige fondue! Là ça se dégage, on va visiter un peu la ville et les bords du lac, et prendre un bus cet après-midi pour faire un tour à l’ouest de Bariloche, c’est joli parait-il.
Demain on pense continuer par la route des 7 lacs côté argentin et rejoindre le Chili d’ici quelques jours au niveau de Pucon pour prendre surement le bus à Temuco pour aller plus rapidement à Santiago…
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